Face aux nombreuses polémiques auxquelles la e-cigarette faire face depuis plusieurs années, un entrepreneur peut se demander s'il doit autoriser ou non ses collaboreurs vapoteurs d'utiliser leur vaporisateur au sein de son entreprise. Aujourd'hui, la loi impose aux entreprises d'aménager un espace spécifique aux utilisaters de cigarettes électroniques. Mais la direction doit pouvoir interdire l'utilisation de cet appareil s'il juge que son utilisation peut être dangereux pour l'ensemble de ses collaborateurs. Cet article vous propose un état des lieux des dangers supposés de la e-cigarette.
Une proportion dérisoire d'accidents
Certains sites internet attirent notre attention sur une supposée augmentation d'explosions de cigarettes électroniques. Il faut tout d'abord rectifier cette affirmation puisqu'un tel phénomène est impossible. Aucune explosion de e-cigarettes ne peut se produire. Seule une implosion, et le cas échéant, une inflammation, est envisageable. D'autre part, on compte au total plusieurs dizaines d'incidents de la sorte, ce qui est parfaitement ridicule par rapport aux milliards de cigarettes électronique qui sont utilisées à travers le monde. Certes, le nombre d'accidents s'accélèrent ces dernières semaines mais quoi de plus surprenant pour un produit qui est de plus en plus populaire à travers le monde. Enfin, ces événements tragiques sont bien souvent du fait d'une mauvaise utilisation du matériel. Il y a maintenant plus d'un an, une française avait placé sa cigarette électronique allumée dans sa poche et s'asseyant dans un fauteuil, avait brisé l'appareil et libéré le contenu corrosif de la batterie. En 2015 également, toujours en France, un jeune homme avait enfilé dans son mod des accus avec un trop fort ampérage, ce qui avait entraîné une implosion.
Son effet sur les poumons
Tout au long de ces dernières années, nous avons entendu et lu les pires accusations contre la e-cigarette et les e liquides de cigarette électronique. Certaines études prétendaient qu'elle modifiait l'ADN, qu'elle endommageait les bronches, qu'elle était bien plus cancérigène que la cigarette à combustion (croyez-vous cela ?). Il est vrai que la cigarette électronique, comme tout produit produisant une chauffe, peut émettre des substances nocives, mais une bonne utilisation de celui-ci peut éviter ces émissions. Une expérimentation américaine avait constaté que la vapeur de cigarettes électroniques contenait de l'acroléine et de la formaldéhyde. Mais on s'est rapidement aperçus qu les scientifiques avaient volontairement utilisé des robots simulateurs qui inhalaient bien plus fortement et plus souvent que les vapoteurs ce qui a conduit à la formation de ces toxines. Autrement dit, un humain n'aurait jamais pu reproduire de telles performances ! En ce mois d'octobre 2016, une étude de la British American Tobacco, menée par un microbiologiste David Azzopardi, vient de conclure que les vapeurs de cigarette électroniques sont inoffensives pour les cellules des poumons et que leur cytotoxicité était beaucoup pus basse que celle de la cigarette à combustion.
Les risques comportementaux
Nous avons parlé des allégations concernant la toxicité supposée de la e-cigarette mais celle-ci faisaient rage plutôt aux Etats-Unis. En Europe et tout particulièrement, en France, les certitudes sur la innocuité de la cigarette électronique étaient plus prégnantes mais, les lobbys du tabac étant tout aussi virulents qu'outre-atlantique, il fallait bien que l'on trouve un autre risque dans ce dispositif. C'est alors que l'on a prétendu, Marisol Touraine en tête, que le vapotage incitait à fumer, car l'e-liquide (tout prêt ou fabriqué à partir d'un arome DIY) présent dans la cigarette électronique contient de la nicotine, agent addictif. En août 2015, le Public Health England, dépendant du ministère anglais de la santé, a levé toutes inquiétudes en la matière en affirmant dans son rapport que 99,8% des vapoteurs provenaient du tabagisme et que par conséquent, seulement 0,2% d'entre eux n'avaient jamais fumé de leur vie quand ils ont testé la cigarette électronique. L'université Cardiff ou l'association Paris sans Tabac était parvenu à des chiffres équivalents en interrogeant des jeunes étudiants.