Connaissez-vous l’entreprise libérée ?
Si ce phénomène commence à être médiatisé ces derniers temps, il ne date en fait pas d’hier. Retour sur un courant en vogue dans les entreprises de 2016.
Dans l’entreprise libérée, ce sont en premier lieu les employés que l’on libère. On les libère de la contrainte directe, de la pression hiérarchique, du contrôle permanent… On passe d’une organisation du travail en pyramide à une organisation du travail plate. Du vertical à l’horizontal. En clair, plus de « boss », plus de « N+1 », « N+2 » et autres « managers ». Tous sont logés à la même enseigne, sauf le grand patron. L’idée : autonomiser et responsabiliser les employés (ce qui rappelle le courant du Lean manufacturing développé par Toyota dans les années 50).
Et ça marche, et pas que dans certains secteurs ni certaines fonctions. L’industriel Favi en Picardie, expérimente l’entreprise libérée depuis les années 80 et la biscuiterie Poult dans le sud de la France, lui a emboité le pas quelques années plus tard.
Les clés de cette nouvelle organisation du travail : confiance et collaboration. Sans supérieurs pour vérifier le travail des uns et des autres, les employés effectuent un véritable travail d’équipe, conscients que leurs actes ont des conséquences sur le travail des autres et que l’entreprise avance dans une seule et même direction grâce à eux. Et si certains ne jouent pas le jeu, ils sont vite repérés ou se noient tellement dans la masse des bonnes volontés que la productivité ne s’en fait pas ressentir. Et c’est bien là l’un des principaux atouts de cette nouvelle organisation du travail : non seulement elle est bénéfique aux employés sur un plan personnel lié au confort de travail mais elle est aussi bénéfique à l’entreprise en termes de productivité, d’implication de ses employés et de motivation : tout le monde y gagne !