Les slashers
Connaissez-vous les slashers ? C’est le nom que l’on donne aux personnes qui cumulent plusieurs activités, qui souvent n’ont rien à voir entre elles : comptable / DJ, instituteur / e-commerçant, commercial / prof de danse, où le « / » représente ce « slash » comme dans « slasher ».
Ce qui est intéressant avec ce phénomène de « slasher », c’est qu’il désigne une pratique qui a longtemps été perçue négativement, parfois d’ailleurs à raison : certains actifs sont obligés de cumuler deux jobs s’ils veulent s’en sortir, vu les niveaux de salaire et le coût de la vie, surtout dans les grandes villes.
Les slashers dont il est question ici ne sont pas les mêmes, ce sont des slashers « volontaires », qui ne subissent pas leur sort mais le choisissent et le revendiquent (ils seraient 70% dans ce cas selon une étude du salon des micro entreprises SME) ! D’ailleurs, ils gagnent parfois très bien leur vie, que ce soit avec une seule de leurs activités ou bien en les cumulant. En effet, ces nouveaux slashers sont soit des actifs très bien payés (qu’ils soient salariés ou à leur compte) dans leur « day job » qu’ils exercent pour gagner leur vie et qu’ils cumulent avec une activité « passion » qui ne leur rapporte que très peu d’argent, soit des multi-spécialistes, qui parviennent à vendre leurs services à divers clients aux profils très différents.
Ceux-là ne s’imagineraient pas travailler pour un seul employeur ou client, ni dans un seul secteur d’activités. Ils ont en horreur la monotonie des tâches et cherchent à vivre des semaines qui ne se ressemblent jamais. « Les slashers souhaitent conjuguer travail, plaisir et indépendance » note Alain Bosetti, président du salon SME, dont les propos sont rapportés par Le Figaro.