Travailler en Afrique du Sud
Un pays qui fonctionne à deux vitesses
L’Afrique du Sud est soumis à de nombreux flux de population. Sa position à l’extrême sud du continent Africain et son statut historique de membre du Commonwealth britannique l’ont rendu particulièrement attractif. Les mines de diamant qui ont fait la richesse du pays ont nécessité une main d’œuvre nombreuse qui provient souvent de la Chine ou d’autres pays d’Afrique. Au contraire, les élites éduquées du pays fuient vers l’Australie ou la Nouvelle Zélande. Cette fuite s’effectue dans deux objectifs : dans un premier temps pour gagner plus d’argent et dans un deuxième temps pour s’éloigner de la violence sociale qui règne en Afrique du Sud.
La réalité sociale
Cette violence sociale, principalement née de l’apartheid, marque profondément l’économie du pays. L’économie est initialement tournée vers l’exploitation des mines de diamants, d’extraction d’or et va commencer à s’industrialiser pendant la Seconde Guerre mondiale pour soutenir les efforts de guerre de la Grande Bretagne. Pour utiliser une main d’œuvre productive à très bas coût, la ségrégation est de rigueur et les populations indigènes exploitées par les colons britanniques. La lutte pour réduire ces inégalités se poursuit avec la mise en place prévue pour Mai 2018 d’un salaire minimum fixé à $244 mensuels. Cette mise en place ne cesse d’être reportée mais elle constitue un bon espoir. Pourtant le taux de salaire minimum est vraiment inférieur au salaire moyen mensuel qui se situe lui autour des $1200 alors que plus de 40% des habitants du pays gagnent moins que le futur salaire minimum.
L’Afrique du Sud est un des pays où le temps de travail hebdomadaire est le plus important. Il est fixé par la loi à 9h par jours pour une semaine de 5 jours et à 8h par jours si le nombre de jours ouvrés dépasse les 5 jours. 21 jours de congés annuels sont prévus par le droit.
Très peu d’indemnités sont prévues en cas de licenciement, sauf pour incapacité physique et le préavis en cas de rupture du contrat de travail est de manière général très court (deux semaines en moyenne pour les contrats cours).
Quelles perspectives ?
Le futur de l’Afrique du Sud réside principalement dans le développement de la communauté noire qui accède à un statut social plus important chaque année. En s’enrichissant, elle permet au pays d’assurer une économie classique en investissant dans l’immobilier, ou en achetant des voitures… Pourtant cela signifie que l’Afrique du Sud va devoir de plus en plus compter sur la main d’œuvre étrangère pour travailler dans les mines ou dans l’agriculture et garantir l’économie du pays. De plus la discrimination positive à l’égard de la communauté noire questionne la place et l’avenir de la communauté blanche dans le pays. L’apartheid est loin d’être de l’histoire ancienne en Afrique du Sud et ce constat renforce le sentiment d’insécurité qui règne dans ce pays.