Travailler en Corée du Sud
Bienvenue en Corée, puissance économique montante de 50 millions d’habitants, qui fait plus que rivaliser avec les géants Américains et Chinois. Quelle est la recette de l’entreprise made in Korea ? Quelles sont les tendances actuelles de l’entreprenariat au pays de Samsung et Hyundai ?
Tout d’abord, le pays est largement intégré dans le commerce mondial. La Corée est très ouverte aux investissements étrangers et aux importations et a signé plusieurs partenariats de libre échange dont un avec l’Union Européenne en 2011. C’est également un partenaire privilégié de la Chine, mastodonte du continent, qui rayonne sur l’économie mondiale. Ainsi, ce petit territoire truste les premières places des classements internationaux, malgré sa petite superficie : Pusan est le 10ème port mondial et le pays est le 7ème exportateur mondial de matières premières.
Le gouvernement Coréen définit des plans sur 2 à 3 ans pour orienter l’économie et l’innovation du pays autour de différents grands thèmes. L’accent actuel est mis pour l’instant sur « l’économie créative », faisant ainsi de la Corée un des pays les plus attractifs pour l’entreprenariat. Cela s’appuie sur des infrastructures très solides et modernes, développées notamment par les géants du pays comme Samsung : le pays a l’une des connexions internet & mobile les plus rapides du monde. Concrètement, le gouvernement investi massivement dans des fonds pour alimenter en capital les entrepreneurs et la R&D : si un incubateur décide d’investir dans une start-up, les organismes gouvernementaux la financeront aussi. De même, de grands pôles de compétitivité sont créés pour aider les start-up’s et encourager l’innovation, sur le modèle de la Silicon Valley américaine. Enfin, un effort est fait sur l’enseignement pour développer la créativité, dont les ressources humaines asiatiques, formées à l’apprentissage par cœur, manquent souvent. Ces dernières sont également assez averses au risque, et privilégient encore bien souvent une carrière stable de salarié dans un chaebol, ces conglomérats
La Corée semble donc un paradis pour tout entrepreneur même si les étrangers devront souvent apprendre à maitriser la langue et les codes culturels pour pouvoir développer leur entreprise dans ce milieu très concurrentiel et encore assez traditionnel.
Enfin, la Corée voit se développer une forme d’entreprenariat social et solidaire, basé sur le concept séculaire des coopératives et sponsorisé par l’Etat : on compte 760 certifications d’entreprises solidaires entre 2007 et 2012, et ce nombre est en croissance. Cette étude l’illustre parfaitement, et elle met en avant les dispositifs inédits mis en place par les structures sociales et par des organismes publics coréens pour promouvoir ce type d’entreprenariat, qui est aussi porté par certains grands groupes du pays.