Le reverse mentoring
L’entreprise est en constante évolution. Confrontée à un défi générationnel lié à l’ère du numérique et à l’apparition de la génération Y sur le marché du travail, elle a dû compenser cet écart. D’abord en formant ses employés aux outils techniques numériques. Ensuite en permettant à cette nouvelle génération d’utiliser ses compétences et de les transmettre aux profils plus séniors.
L’apparition du reverse mentoring
Ces dernières années, la tendance du reverse mentoring aussi appelé mentorat inversé fait fureur dans les entreprises. En effet, ces structures ont vite compris que la nouvelle génération allait pouvoir transmettre ses compétences en termes de nouvelles technologies. Il a donc été mis en place un véritable travail de partage entre les jeunes et leurs dirigeants.
L’objectif de cette collaboration est de casser la relation classique entre le manager et son subordonné. En effet, traditionnellement cette relation s’effectue plutôt unilatéralement. Le manager transmet traditionnellement son expérience, il a un rôle de mentor. Aujourd’hui cette relation, si elle n’est pas en passe de disparaître, est en train de s’enrichir d’un nouveau volet. En effet le jeune salarié occupant un poste d’apprenti peut lui aussi transmettre une expérience. Cela aboutit à la transformation des entreprises et de leur acquis du management.
Des ateliers sont ainsi organisés en général sous forme de rendez-vous individuels quelques heures par semaine pour aider les managers seniors dans leur utilisation des outils numériques. L’avantage de cette pratique est également de ne pas faire appel à l’extérieur pour cette formation et donc de créer un lien entre le jeune qui se sent utile dès son entrée dans l’entreprise et le manager qui peut donc rester ancré dans son époque en développant des compétences qui lui manquaient pour prendre pleinement conscience des enjeux du numérique.
En effet, le manager se doit d’être acteur de son utilisation des outils digitaux pour ne pas se retrouver distancé. Apprendre à utiliser les réseaux sociaux, à poster sur l’intranet de l’entreprise ou à gérer sa fiche de paye numérique sont des actions quotidiennes qui témoignent de la réactivité du manager. LinkedIn, par exemple est un des réseaux sociaux les plus reconnus parmi les professionnels et nombreux sont ceux qui n’ont pas les codes pour s’en servir.
La révolution de la culture du numérique n’est pas qu’une question d’outils mais aussi d’intégration des codes qui y sont liés. Trouver la bonne attitude, poster le bon nombre de fois, susciter l’adhésion et transmettre de l’information ne se fait pas de la même manière sur le web.
La création d’une solidarité intergénérationnelle dans l’entreprise participe à une meilleure cohésion sociale. Ce sont donc des volets essentiels au développement et le renforcement de ce lien de reverse mentoring enrichi les deux générations de bien des manières. Pour le digital native c’est la possibilité d’apprendre les rouages de l’entreprise et de garantir son intégration. Pour les personnes plus âgées, c’est la possibilité de comprendre et d’appréhender les codes du monde digital.