Travailler 32h par semaine
Impossible de passer à côté d’un des points clés du programme des présidentielles 2017 : le temps hebdomadaire de travail.
C’est un débat qui anime la société depuis l’établissement des 35h par semaine de travail en 2000 par Martine Aubry sous le gouvernement Jospin. Le passage des 39h aux 35h a en effet marqué un tournant dont l’objectif, la création d’emplois, est loin d’avoir été atteint à long terme. La question de réduire encore une fois le temps de travail à 32h hebdomadaire a fait son apparition à de brefs instants durant cette campagne. Le principal argument en faveur des 32h était que la moyenne des heures travaillées par les français correspond déjà à 32h. Ainsi, si la plupart des employés effectuent entre 35 et 39h de travail, une grosse partie est réellement en deçà de ces repères. Principalement à cause du temps partiel.
Travailler moins permettrait-il finalement de correspondre à la moyenne hebdomadaire du temps de travail ?
Il s’agit surtout en théorie d’une manière de redistribuer le temps hebdomadaire en prenant en compte l’amélioration technologique. L’idée est finalement de faire travailler les robots à la place des salariés, libérant ainsi ces derniers de la contrainte du métier. Cette vision utopique qui aurait sûrement séduit Marx laisse songeur. Pourtant cela implique de repenser totalement les échelles de rémunérations calculer sur des heures travaillées et des compétences. Peut être que d’autres critères sont à prendre en compte désormais. Mais lesquels ?
Le débat politique ayant survolé la question, aucune réponse n’a été réellement apportée ce qui empêche de se projeter dans ces solutions.
Le travail à 32h sera-t-il le futur ?
Difficile à dire vu d’aujourd’hui, mais le débat est ouvert. La France n’est d’ailleurs pas le seul pays concerné, l’Allemagne aussi a vu mentionné cette idée dans son débat politique. Il faut juste imaginer qu’un jour il ne sera pas repris uniquement entre ceux qui sont pour et ceux contre maintenir l’emploi. Il s’agit plutôt de repenser de manière plus durable notre lien avec le travail et la place qu’il doit prendre. Ce n’est pas juste une question de sauvegarde des professions mais plutôt un sujet d’une plus grande ampleur. L’impact de la technologie dans la vie de nombreux employés (ou non employés) en France n’est pas à minimiser, et ce sont ces débats de fond qui permettront de se projeter un peu plus loin dans la société.