L'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes est une notion juridique. Son encadrement remonte à 1919, repris par l' OIT (Organisation Internationale du Travail), puis par les traités fondateurs de la CEE (Communauté Economique Européenne) et de l'UE ensuite. L'article 119 du Traite de Rome de 1957 est ainsi rédigé :
Chaque État membre assure au cours de la première étape, et maintient par la suite, l'application du principe de l'égalité des rémunérations entre les travailleurs masculins et les travailleurs féminins pour un même travail. [...]En droit français, plusieurs textes visent également à instaurer cette égalité : loi " Rudy " 1983, loi " Génisson " 2001 et en 2006, un texte prévoit même pour la première fois que des sanctions pourraient être appliquées en cas de non-respect de l'égalité salariale. Concrètement, les entreprises sont soumises à des obligations sur le sujet, et les entreprises de plus de 50 salariés sont tenues d'élaborer un accord en matière d'Égalite professionnelle.
Ainsi, la France, comme la plupart des pays développés, assure une égalité théorique entre hommes et femmes dans l'entreprise. Dans les faits cependant, cette égalité en droit n'est pas totalement respectée, même si un phénomène de rattrapage se met en place, comme le montre cet article de l'Observatoire des Inégalités :
" Dans les années 1950, les femmes employées à temps complet percevaient en moyenne deux tiers des salaires masculins. En 1998, elles ont franchi le seuil des 80 %. Le rattrapage a été particulièrement rapide entre le milieu des années 1970 et le milieu des années 1980. Depuis, il se poursuit à un rythme plus lent. Les femmes ont grignoté seulement trois points au cours des 15 dernières années, pour atteindre 83 % du niveau de salaire des hommes en 2013. Deux grandes raisons expliquent le rattrapage. Les discriminations purement liées au sexe (difficiles à mesurer) ont sans doute diminué : la généralisation du travail salarié des femmes a banalisé leur emploi, au moins dans certains secteurs (droit, médecine et communication par exemple). Surtout, la scolarisation des filles a nettement élevé le niveau de qualification des femmes sur le marché du travail. Les places des hommes et des femmes au travail se sont rééquilibrées. "La question de la parité
Si la question du salaire est souvent mise en avant, un autre sujet est essentiel : celui de la parité. En effet, même si la loi prévoit de plus en plus de dispositifs visant à lutter contre ces discriminations et contre l'autocensure, il existe encore des " métiers d'homme " : seulement 10% de femmes techniciens et 25% d'ingénieures. De même, on compte seulement 34% de femmes dans les conseils d'administration des sociétés du CAC40 (même si ce chiffre est en forte progression : x3 depuis 2009). La France, fait à ce sujet plutôt figure de bon élève, puisqu'elle compte 10 sociétés dans le top 50 des entreprises qui favorisent le plus l'égalité homme-femme dans le monde, et se classe 8eme des pays les plus égalitaires.
Source du graph : https://www.lesechos.fr/12/04/2017/LesEchos/22424-017-ECH_egalite-hommes-femmes-les-entreprises-francaises-en-position-honorable.htm