Dans le monde du travail, tout n’est pas si joyeux, rose ou égal. Il subsiste encore des inégalités majeures et un manque d’équité salariale qui n’ont aucune logique et aucune justification.
Discriminer des femmes, des membres des peuples autochtones, des personnes en situation de handicap ou des membres des minorités visibles, c’est injustifiable et inadmissible en 2021. Pourtant, il semble que des entreprises trouvent encore que c’est “correct” de le faire.
Pourtant, les lois existent pour protéger les Canadiens contre ces fléaux des ressources humaines. Par exemple, le 31 août dernier, la Loi sur l’équité salariale fédérale est entrée en vigueur. Celle-ci concerne la fonction publique fédérale, mais aussi les entreprises privées sous réglementation fédérale qui comptent au moins 10 employés.
Qu’est-ce que l’équité salariale?
L’équité salariale, c’est le fait d’offrir la même rémunération aux hommes et aux femmes qui font le même travail. En théorie, on doit déterminer les catégories d’emplois à prédominance féminine et à prédominance masculine, ensuite établir la valeur de chaque catégorie d’emplois et enfin comparer les rémunérations. Cela permettrait de corriger les écarts de salaires. Les détails sont expliqués sur le site du Gouvernement du Canada.
Pourquoi on en parle? Parce qu’il y a des chiffres sur cette inégalité. Au Canada, pour chaque dollar gagné par un homme, une femme gagne 89 cents pour le même travail et en ayant les mêmes diplômes et compétences.
Qu’est-ce qui est prévu en matière d’équité salariale?
La nouvelle Loi sur l’équité salariale entrée en vigueur le 31 août 2021 veillera à l’application des promesses gouvernementales.
En pratique, les employeurs qui comptent 10 employés et plus auront trois ans pour mettre en œuvre un plan proactif d’équité salariale à l’interne. Le gouvernement a désigné une commissaire à l’équité salariale qui sera responsable de l’exécution et de l’application de la Loi et de son règlement.
La commissaire soutiendra les entreprises à et travaillera en collaboration avec les milieux de travail pour la mise en œuvre du régime d’équité salariale.
Donc, rendez-vous dans trois ans pour voir les résultats de cette loi et son degré d’application dans les différentes entreprises.
L’application de cette loi est significative à plus d’un titre : elle permettra donc à chaque entreprise de faire son propre audit de politique salariale au lieu d’attendre d’avoir des plaintes d’employés.
La pandémie a aggravé les inégalités
C’est le constat qu’ont fait de nombreux économistes durant la pandémie de COVID-19. Pourquoi? Parce que les secteurs de l’hôtellerie et celui de la restauration et du tourisme ont été les plus touchés par les fermetures et les restrictions.
Résultat? Des postes supprimés et des employés mis à l’arrêt. Ces secteurs emploient majoritairement des femmes. Ce qui explique l’aggravation de cette tendance inégalitaire au Canada.
Le même constat est fait dans le domaine du commerce en détail.
Si vous désirez prendre les devants et débuter un audit en équité salariale au sein de votre entreprise, voici quelques conseils.
Pour finir…
Les inégalités salariales subsistent malheureusement au Canada. Comme nous le voyons, la pandémie a aggravé les inégalités. L’espoir est de voir la reprise économique et la mise en œuvre de la nouvelle loi devenir synonymes de réajustement et de justice salariale. Il n’y a aucun argument ni aucune logique qui justifie une différence de salaire.
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